Le causse Méjean
Sur les hauteurs du plateau, l’eau est rare mais son action a laissé des traces : depuis des millénaires, elle s’infiltre dans les fractures, dissout la roche et dessine les contours d’un monde souterrain complexe. En surface, le travail de l’érosion expose çà et là des reliefs aux formes originales, qui donnent au paysage tout son caractère.
À l’action de l’eau s’ajoute celle de l’homme, qui a marqué de son empreinte ces grandes étendues déboisées. Les pelouses sont aujourd’hui encore parcourues par des troupeaux de moutons et offrent à de nombreuses espèces rares comme l’apollon ou le sabot de Vénus un habitat idéal.
Les maisons caussenardes ont été conçues pour répondre aux exigences de cet environnement singulier. La toiture en calcaire repose sur une voûte capable de soutenir son poids ; une citerne permet de recueillir l’eau que le sol ne retient pas. Les lavognes, petites mares aménagées dans les dépressions naturelles, permettent d’abreuver le bétail ainsi que la faune sauvage.
Les gorges du Tarn et de la Jonte
Aux confins du plateau, c’est un autre monde qui s’offre au regard : le Tarn au nord et la Jonte au sud coulent avec constance au fond de gorges profondes. Les falaises constituent un refuge pour les vautours, qui ont fait l’objet d’un programme de réintroduction exemplaire. Le climat, moins rude que sur le plateau exposé aux vents, a favorisé l’installation de petits villages nichés dans les méandres de la rivière.