Les forêts anciennes, réservoirs de biodiversité
L’ancienneté des forêts joue un rôle sur la biodiversité de plusieurs groupesd'espèces, comme la flore vasculair (plantes à fleurs et fougères), les champignons, les lichens, les mousses, ou encore les coléoptères saproxyliques (insectes liés au bois mort). Les forêts anciennes accueillent en effet une biodiversité différente de celle des forêts récentes, ce qui leur confère une valeur patrimoniale importante. Par ailleurs, lorsqu’elles sont peu artificialisées, les forêts anciennes sont les témoins d’écosystèmes forestiers proches d’un fonctionnement naturel. Elles constituent ainsi des références scientifiques précieuses, notamment pour les gestionnaires forestiers.
Etudier les forêts anciennes pour améliorer leur gestion
Dans le cadre du projet « forêts anciennes » porté par l’établissement depuis 2016, l’Ecole d’ingénieurs de Purpan (Toulouse) encadre une thèse visant à améliorer les connaissances de ces écosystèmes forestiers hérités du passé, afin d’affiner les préconisations de gestion que l’établissement fait aux propriétaires forestiers (privés et publics).
Floriane Kondratow a ainsi débutée sa thèse début 2016, intitulée « Influences de la quantité de forêts anciennes dans le paysage et de leur qualité sur la diversité taxonomique associé ». Elle travaille sous la direction d’Antoine Brin et d’Emilie Andrieu. Basée à l’EI de Purpan au sein de l’UMR Dynafor (Dynamiques et écologie des paysages agriforestiers), elle est également accueillie dans les locaux du Parc national à Florac lors de ses périodes sur le territoire.
Sa thèse porte sur deux axes :
- l’étude de l’influence de la quantité de forêts anciennes dans le paysage (surface et degré d’isolement) sur la diversité des champignons ;
- l’étude de l’impact de l’enrésinement des forêts anciennes de l’Aigoual par le sapin pectiné sur les champignons, les nématodes (vers microscopiques du sol) et les coléoptères carabiques.
Les premiers résultats issus de son travail font actuellement l’objet d’analyses.