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L'agropastoralisme

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Troupeau de brebis sur l'Aigoual © Arnaud Bouissou

L’agropastoralisme regroupe différentes pratiques agricoles ayant comme point commun d’allier l’activité d’élevage et les cultures qui y sont associées pour nourrir le troupeau (prairies, céréales, châtaignes…). Le pâturage des parcours et des estives tient une place importante dans l’alimentation des troupeaux.

 

L’agropastoralisme désigne une pratique qui favorise l’utilisation des parcours et le pâturage de milieux spontanés (pelouses, landes).

 

Il s’agit de l’activité agricole dominante du Parc national qui façonne depuis des millénaires ses paysages et sa biodiversité. Toutefois, depuis une cinquantaine d’années, certaines pratiques agricoles - comme la mécanisation, l’intensification de certaines zones et l’abandon des parcours plus pauvres - font rapidement évoluer l’impact de cette activité sur l’environnement et le paysage.

L’établissement public mène donc différentes actions ayant pour but de soutenir l’agropastoralisme tout en veillant à harmoniser cette activité avec la protection du patrimoine naturel.

Ces actions peuvent être de trois ordres :

 

  • Le travail d’accompagnement technique : l’établissement public a mis en place un réseau d’échange sur les usages pastoraux entre les éleveurs, appelé le Réseau Pastoral. Celui-ci ambitionne d’enrichir, par le dialogue, les pratiques de chacun. Avec ses partenaires (chambre régionale d’agriculture, Civam etc.), le Parc propose régulièrement des actions ou des fiches techniques sur la gestion pastorale. Il cherche à développer un travail sur la multiplication des prairies naturelles.

 

  • L’apport de financements : le Parc national peut financer des actions d’agropastoralisme (expérimentations, aménagements pastoraux, etc.). Il a aussi porté lui-même ces dernières années la construction de cabanes pastorales sur les estives afin d’améliorer les conditions de travail et de logement des bergers. D’autre part, l’Établissement porte une politique de Mesures Agri-Environnementales et Climatiques (MAEC) qui permet d’apporter des financements de l’Europe aux agriculteurs pour la mise en place de pratiques de préservation de la biodiversité et des milieux naturels.

Pour connaître la politique de subvention de l’établissement public, veuillez cliquer sur ce lien.

 

  • Le respect de la réglementation : la réglementation est un outil indispensable du Parc pour veiller à la mise en place de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement en cœur de Parc. Cette mission est envisagée comme une relation de proximité entre l’établissement et l’agriculteur, à travers notamment le croisement d’enjeux technico-économiques et d’enjeux patrimoniaux.

 

La transhumance

 

Le Parc national soutient la transhumance depuis sa création, en 1970. Il s’agit d’un patrimoine culturel fort qui a participé à la construction des paysages actuels, inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Les propriétaires de grandes estives comme l’établissement public ou l’Office national des Forêts mettent à disposition des groupements pastoraux ou des coopératives d’éleveurs d’ovins leurs terrains afin que ces derniers y fassent pâturer leurs troupeaux l'été. Ils peuvent ainsi assurer une nourriture estivale pour leurs troupeaux tout en participant à la gestion des milieux.

On compte environ 6000 ha d’estives collectives, qui accueillent plus de 20 000 moutons chaque été.

Le Parc national entretient également des relations privilégiées avec les transhumants. Avec ses partenaires (Copage, Chambres d’agriculture), il accompagne les groupements pastoraux dans l’élaboration des plans de gestion, et organise des tournées d’estives annuelles.

Contact : Romain Layes, chargé de mission agropastoralisme - romain.layes@cevennes-parcnational.fr