Les paysages des hauts plateaux dénudés
Ces grands paysages ouverts de pelouse d’allure steppique, que l’on trouve sur les causses et à l’étage montagnard du Lozère, de l’Aigoual ou du Bougès, regroupent l’essentiel des espaces de pâturage extensif du Parc national. Ils sont faits d’une mosaïque d’habitats naturels et de zones herbacées dont les formes et les couleurs jaunes, vertes et violacées, souvent associées à des reliefs ruiniformes, contribuent au charme des immensités ouvertes sur des horizons infinis.
Les perspectives vers les crêtes et les sommets sont lointaines. Les regards passent au-dessus des vallées et des gorges que l’on ne découvre qu’en les surplombant à partir de belvédères offrant des panoramas impressionnants. Sur les causses, l’érosion du calcaire produit d’étonnants chaos de roches aux formes étranges, comme celui de Nîmes-le-Vieux.
Les implantations humaines (fermes isolées et hameaux dispersés) dépendent beaucoup des dolines, seules terres cultivables. Le patrimoine vernaculaire, hérité de l’activité agricole traditionnelle, rythme également les paysages.
Les paysages des crêtes et des sommets
Ces paysages se situent sur les parties sommitales du Parc national, entre 1 400 m et 1 600 m. Ils sont le point d’aboutissement des troupeaux transhumants en provenance notamment des plaines languedociennes. Les forêts forment le socle de ces monts - Lozère et Aigoual -, avant les landes et les prairies des sommets. Le bâti en granite et le patrimoine vernaculaire sont riches.
La progression de la forêt aux dépends des paysages ouverts
L’expansion des boisements est l’élément majeur de transformation contemporaine de ces paysages ouverts agropastoraux. Les milliers d’hectares reconquis naturellement par la forêt dans le cœur du Parc national sont essentiellement le fait des pins : pins sylvestres spontanés ou pins noirs introduits. Ces accrus naturels se font aux dépends des pelouses d’altitude et des parcours de landes actuellement moins soumis à la pression du pastoralisme.