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Une thèse sur l'écologie des forêts anciennes du Parc national

Forêt


 

L'un des grands objectifs du Plan d'actions pour la préservation des forêts anciennes du Parc national des Cévennes est d'améliorer la connaissance de ces écosystèmes forestiers hérités du passé pour mettre en oeuvre une gestion adaptée. En effet, les forêts anciennes, qui sont en place depuis au moins le milieu du XIXe siècle, sont minoritaires sur le territoire. Or, elles accueillent une biodiversité différente de celle des forêts récentes, ce qui leur confère une forte valeur patrimoniale. Par ailleurs, lorsqu'elles sont peu artificialisées, elles sont les témoins d'écosystèmes forestiers proches d'un fonctionnement naturel. Elles constituent ainsi des références scientifiques précieuses, notamment pour les gestionnaires forestiers. L'établissement public du Parc s'est donc engagé à les préserver.

Pour ce volet du programme, l'établissement travaille en partenariat avec l’École d'ingénieurs de Purpan, à Toulouse. En 2016, Floriane Kondratow a ainsi débuté une thèse sur l'écologie des forêts anciennes du Parc national, intitulée "Influences de la quantité de forêts anciennes dans le paysage et de leur qualité sur la diversité taxonomique associée". L'étudiante  travaille sous la direction d'Antoine Brin et d'Emilie Andrieu, de l'unité mixte de recherche Dynafor (Dynamiques et écologie des paysages agriforestiers).

Cette thèse s'articule autour de trois axes :
- l'étude des impacts sur la biodiversité de la réintroduction du sapin pectiné dans les hêtraies anciennes de l'Aigoual ;
- l'étude des effets de la surface et du degré d'isolement des forêts anciennes sur leur valeur conservatoire ;
- l'étude des espèces et des cortèges d'espèces typiques des forêts anciennes.

Après une première campagne de terrain en 2016, dont l'objectif était d'inventorier les champignons de quelques forêts de référence, Floriane Kondratow est de retour pour sept mois dans l'établissement Parc. De nombreux relevés en forêts sont prévus, pour l'étude des champignons associés aux racines, des vers microscopiques du sol, de la banque de graines, de la flore vasculaire, ou encore des insectes... Elle bénéficie actuellement de l'aide de Florian Buralli, stagiaire de l'établissement dans le cadre d'un Master 2, qui travaille plus particulièrement sur le volet entomologique du projet. Les résultats de ces travaux seront disponibles fin 2018.