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Une destination écotouristique équilibrée

Tourisme durable
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© B Daversin - PNC

 

Perçus comme des espaces de découverte de la nature et de ressourcement, les parcs nationaux sont de réelles destinations touristiques, à l’image des Cévennes. Panorama de l’offre actuelle et des défis de demain.

 

Chaque année, environ 5 millions de nuitées sont enregistrées dans le Parc national. Ce chiffre prend en compte les résidents secondaires et les touristes. A titre de comparaison, le Parc naturel régional de la Narbonnaise, trois fois plus petit que le Parc national, recense chaque année plus de 12 millions de nuitées. La moitié des visiteurs du Parc national vivent en Occitanie, principalement dans le Gard et l’Hérault. Viennent ensuite les touristes en provenance des régions Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. Si les visiteurs occitans fréquentent le territoire toute l’année durant les week-ends, les visiteurs des autres régions viennent en Cévennes presque exclusivement en été. Par ailleurs, 20 % des vacanciers sont étrangers, majoritairement hollandais, allemands et belges*.


Une offre diffuse

 

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Cocon des Cévennes © Céline Lecomte

La particularité du Parc national tient au fait que son offre touristique est diffuse. En effet, le territoire est dépourvu de grands pôles touristiques, il se caractérise plutôt par une mosaïque d’hébergements et d’activités de petite taille. La majorité des hébergements sont des résidences secondaires (72% des lits), le secteur marchand représente seulement 30% de l’offre de logement, les campings se taillant la part du lion.
Le tourisme participe activement au dynamisme économique du territoire. En 2020, selon une analyse de l’Insee, « il génère près de 1600 emplois en moyenne par mois ce qui représente 9 % de l’emploi total (soit autant que l’agriculture) ».

L’hébergement marchand concentre la moitié de ces emplois. Le territoire du Parc attire en premier lieu pour les activités de pleine nature et notamment l’itinérance. Sillonné par 5000 km de sentiers balisés, il est aussi traversé par 5 grands chemins de grande itinérance. Et celui rendu célèbre par l’écrivain britannique, Robert Louis Stevenson, est parcouru chaque année par plus de 14 000 randonneurs, contre 20 000 pour la partie française du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Parmi les sites les plus visités, citons, le sommet de l’Aigoual recevant plus de 200 0000 visiteurs par an, 80 000 à l’Aven Armand, 30 000 au Vallon du Villaret ou encore 25 000 chez les bateliers des gorges du Tarn. 

 

 

Une nécessaire adaptation

Les professionnels du tourisme, comme les visiteurs sont mis au défi de s’adapter au changement climatique, déjà visible sur notre territoire. La réduction de l’enneigement compromet à court terme les activités sportives de neige. L’augmentation des périodes de fortes chaleurs peut impacter la pratique de la randonnée, et notamment l’itinérance. On observe déjà que 55% des vacanciers viennent en dehors de la période juillet-août. Dans ce contexte, la ressource en eau apparaît comme un enjeu crucial. A la recherche de fraîcheur, les visiteurs pourraient encore davantage plébisciter les cours d’eau. Par endroits, certains pourraient être réduits à peau de chagrin, limitant la pratique des activités aquatiques mais aussi la consommation d’eau. L’établissement public du Parc y est déjà confronté (voir encadré ci-dessous).

* Source : Flux Vision Tourisme (Orange) - traitement CRTL Occitanie

La réouverture du gîte Aire de Côte repoussée à 2025

 

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 © S Corporon 

 

L’établissement public qui avait prévu de rouvrir le gîte Aire de Côte à Bassurels cet été est contraint de reporter son ouverture en raison de la raréfaction de la ressource en eau sur le site. Avec les sécheresses à répétition, la source qui approvisionnait le site s’amenuise au fil des ans. Suite à une étude approfondie menée par le Parc pour suivre et évaluer la disponibilité de la ressource afin de permettre le bon fonctionnement du gîte, il apparaît que le débit ne permet pas de répondre aux besoins évalués à 5m3/jour pour 45 personnes, surtout en période estivale. La réalisation d’un forage en décembre dernier n’a pas permis de trouver la ressource complémentaire ou alternative espérée.
L'établissement et ses partenaires travaillent actuellement sur des solutions innovantes afin de pérenniser ce gîte emblématique de l'Aigoual tout en préservant la ressource en eau et mettent tout en oeuvre pour offrir un site le plus économe possible en consommation d'eau (toilettes sèches, pratiques exemplaires, modèle économique...) dès l'été prochain : le défi est lancé !

 

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Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc de serres en valats. Son Grand angle s'intéresse au tourisme de demain et 4 pages spéciales sont consacrées aux animations estivales du Parc.

Vous pouvez le télécharger en cliquant ICI