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Un observatoire pour atteindre l’équilibre

Cynégétique
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© Emilien Hérault

L'Observatoire partagé de l’équilibre agro-sylvo-cynégetique est un dispositif qui vise à apprécier et suivre l’équilibre entre les populations de grand gibier, leur milieu de vie et les activités agricoles et forestières. Initié en 2017, l’outil est désormais opérationnel.

 

 

Évaluer l’équilibre entre le grand gibier et les activités sylvicoles et agricoles est complexe et il n’existe pas de méthode simple et efficace pour y parvenir. Depuis 2017, en partenariat avec les acteurs du secteur agricole et forestier, les chasseurs, des services de l’État et des experts scientifiques nationaux, le Parc national a mis en place un outil collectif et participatif baptisé : observatoire de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique. « Matériellement, il se traduit surtout par un site internet. Dans la pratique, il est composé de 6 volets complémentaires », explique Baptiste Algoët, responsable du pôle Forêt et Chasse au Parc national.

Les données accessibles sur le site concernent les plans de chasse ou encore les indicateurs de changement écologiques (ICE). Ces derniers consistent à suivre 3 familles d’indicateurs : les comptages nocturnes permettent chaque année, au printemps, d’évaluer l’évolution de l’abondance des cervidés sur un périmètre donné ; les indices de performance mesurent les variations de la condition physique des animaux (les cervidés prélevés sont pesés par les chasseurs afin de savoir si la ressource alimentaire est suffisante par rapport aux densités de populations). Enfin, ce volet englobe également un suivi de la pression sur la végétation forestière sur l’Aigoual, via un réseau de 318 placettes relevées chaque année sur 3 300 ha de forêt.

 

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Des cervidés nombreux sur l’Aigoual et le mont Lozère

Par ailleurs, des diagnostics sylvicoles sont effectués ponctuellement afin d’évaluer précisément les dégâts de cervidés sur certains peuplements. L’observatoire permet également aux forestiers de déclarer les dégâts occasionnés sur leurs parcelles.

Depuis 2019, 114 propriétaires et gestionnaires ont effectué une déclaration. Près de la moitié de ces signalements concerne l’Aigoual et un tiers le mont Lozère. « Les massifs de l’Aigoual et du mont Lozère concentrent les plus fortes densités de cerfs. Le Sapin est particulièrement impacté, car il est plus appétant que le Hêtre. Sur ces massifs, les dégâts peuvent être particulièrement importants, et compromettre la régénération des peuplements forestiers. Dans les vallées cévenoles, les dégâts sont plus localisés et sur le causse Méjean, la situation reste globalement acceptable, mais il faut rester vigilant, car on constate une hausse des populations de cerfs », résume Baptiste Algoët.

L’observatoire centralise ainsi toutes les données existantes avant sa création et les nouvelles ce qui permet un partage d’information plus important entre les différents partenaires et aide à la prise de décision.

Au vu de ces résultats, les plans de chasse pour le Cerf progressent chaque année sur les deux secteurs du Parc les plus impactés par les cervidés. Les forestiers peuvent de leur côté mieux prendre en compte la situation afin d’adapter leurs pratiques de gestion.

Après 5 ans de mise en place et de coordination grâce à des financements nationaux et européen l’outil est fonctionnel. Toutefois, les financements extérieurs étant arrivés à terme, une réflexion a été engagée entre les différents partenaires pour continuer à faire vivre cet outil.

 

 

 

 

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 Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc "De serres en valats". Son Grand angle vous permettra de découvrir les actions mises en place par l'établissement public dans le cadre du programme pollinisateurs. Vous pouvez le télécharger sur notre site en cliquant sur ce lien.

 

 

Pour aller plus loin :