Le 23 septembre, le Président du conseil d’administration du Parc, Monsieur Henri Couderc, a remis le prix au groupement foncier rural de la SOMICAL – Forêt de Fretma et Cavalade (causse Méjean) - représenté par Mmes Sylvie Coisne et Léa Barré.
Selon Monsieur Couderc, « tout le monde (ou presque) connaît cette grande forêt, dans le cœur du Parc national, sur le Causse Méjean. Il y a un peu plus de 70 ans, il n’y avait pas d’arbres. Le Fonds forestier national a permis de reboiser. Les choix effectués sont judicieux : sylviculture irrégulière à couvert continu, plantations d’enrichissements en essences feuillues autochtones, valorisation paysagère, accompagnement par des techniciens qualifiés, volonté de transmission du patrimoine entre générations, préservation d’une biodiversité riche… Le jury a manqué de choses à redire ! »
Dans son discours, il a également tenu à saluer tous les « propriétaires et gestionnaires forestiers (qui) travaillent d’arrache-pied pour mettre en œuvre une véritable gestion durable forestière et « multi-fonctionnelle » » et a tenu « à féliciter tous les candidats pour leur investissement, leur implication et leur participation. »
Parmi les autres candidats en lice, la forêt de Camp Figoux à Soustelle (30110) propriété de M. Brès a reçu le prix « spécial de la combativité », la forêt de Conches à Ventalon en Cévennes (48240), propriété de M. Lagausie, le prix « belle forêt d’avenir » et la forêt communale de Banne (07460) représentée par le maire, M. Laganier, le prix « au service de la biodiversité ».
La parcelle de la Forêt de Fretma et Cavalade
Cette parcelle, propriété du groupement foncier rural SOMICAL représenté par Sylvie Coisne et Léa Barré, s’étend sur 29 ha en cœur de Parc national. Elle est située dans une forêt gérée de 1330 hectares abritant des espèces à fort enjeu patrimonial comme le Circaète Jean-le-Blanc, la chouette de Tengmalm ou le Sabot-de-Vénus.
Outre le Pin noir, la parcelle lauréate comporte également des épicéas et a fait l’objet de plantations d’enrichissement par petits collectifs de cèdres, érables et hêtres. Elle est gérée à base de coupes légères et fréquentes permettant le maintien du couvert forestier. De même, une coupe d’amélioration avait été effectuée en 2013 en tenant en compte des enjeux paysagers et de la biodiversité.
3 aspects analysés
Lors de sa visite sur site au mois de mai, le jury de six personnes composé de sylviculteurs, écologues et usagers a relevé de nombreux points forts. S’agissant de la gestion sylvicole, les efforts de diversification des essences et le choix de la conversion vers la sylviculture irrégulière à couvert continu ont été soulignés. Sur le volet écologique, la richesse de la biodiversité, l’utilisation d’essences feuillues autochtones et l’association entre des écosystèmes forestiers et les milieux ouverts du Causse ont été remarqués. Du point de vue socioculturel, le jury a salué la mise en valeur des éléments paysagers et culturels qui rendent la forêt accueillante pour le visiteur.
Pour rappel, le SylvoTrophée vise à récompenser les propriétaires et gestionnaires œuvrant pour une véritable gestion durable de la forêt. Cette gestion dite « multifonctionnelle » prend en compte les fonctions économiques, sociales et environnementales d’une forêt.