Le 30 juin dernier, le conseil d’administration du Parc s’est déroulé au sommet de l’Aigoual. En marge de la réunion plénière, les administrateurs ont visité en avant-première le centre d’interprétation et de sensibilisation au changement climatique baptisé « Climatographe ».
C'est un grand moment que l'on souhaite partager
Alexandre Vigne,
1er vice-président de la communauté de communes Causses-Aigoual-Cevennes-Terres Solidaires
1er vice-président du Parc national des Cévennes
«C’est l’aboutissement d’un travail piloté par plusieurs équipes de la communauté de communes. La première, conduite par Martin Delord, a eu l’idée de racheter l’observatoire à l’État et de lancer le projet d’observatoire du changement climatique. Nous sommes arrivés pour la seconde étape qui a consisté en la réalisation de ce projet. Le chantier a duré 4 ans, avec du retard en raison de la Covid. Aujourd’hui c’est un grand moment que l’on souhaite partager», explique Alexandre Vigne, 1er vice-président de la communauté de communes Causses-Aigoual-Cevennes-Terres Solidaires et 1er vice-président du Parc national.
Du météosite au climatographe
Perché à 1567m² au sommet de l’Aigoual, en cœur de Parc, le Météosite qui fût la dernière station météo de montagne habitée en France entame une nouvelle vie.
Édifiée entre 1887 et 1894, cette forteresse s’est transformée en centre d’interprétation et de sensibilisation au changement climatique et répond désormais au nom de « Climatographe ».
A la veille de l’ouverture aux habitants du territoire, les administrateurs du Parc national ont eu la chance de découvrir l’exposition permanente qui s’étend sur 700 m² dans dix salles.
Le visiteur est tout d’abord accueilli dans un espace où l’histoire de l’observatoire et la géographie du mont-Aigoual sont racontés. Puis, la galerie sud propose une lecture poétique et scientifique des paysages.
La tour abrite quant à elle les archives météorologiques dont les plus anciennes remontent à 1894. Celle-ci donne accès à une petite coursive dont un mur est tapissé de UNE de journaux, symbole de l’emballement médiatique sur la question climatique.
La galerie nord aborde de façon plus concrète les conséquences de ce changement avec des modules et des totems. Une salle des nuages permet ensuite de respirer un peu avant de se confronter à « la salle du GIEC ».
Ensuite, « une sphère représentant notre planète change de couleur en fonction des différentes hypothèses émises par les experts qui y sont projetées. C’est un outil unique en France, il constitue l’un des temps forts de la visite », explique Laurent Bonnard, directeur du Climatographe.
Une fresque pour agir
L’exposition se termine par une note plus optimiste où le visiteur est acteur. « Une fresque de la renaissance écologique inspirée de la fresque "Allégorie et effets du Bon et du Mauvais Gouvernement" de Lozenzetti réalisée à Sienne en 1338 permet d’interagir et de faire des propositions concrètes pour agir sur le changement climatique. Les administrations et les institutions scientifiques vont pouvoir l’utiliser comme un espace de prospective», poursuit le directeur.
Le Parc national a été invité à s’approprier cet outil pour ses travaux sur le changement climatique. « C’est dans le fondement du Parc national que de défendre l’environnement.
Le climat change et nous devons agir afin de préserver l’environnement et le préparer au changement climatique si nous souhaitons laisser aux générations futures quelque chose de viable » a conclu Alexandre Vigne.
Les administrateurs ont ensuite tenu leur assemblée plénière au sommet de l'Aigoual.
