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Nîmes-le-Vieux s’offre une seconde jeunesse

Découverte

 

SENTIER
6 panneaux jalonnent le sentier © NM-PNC

 

 

SENTIER

 

Le chaos de Nîmes-le-Vieux, né de la dissolution capricieuse du calcaire dolomitique, surgit comme un ultime belvédère devant l’abîme des gorges cernant le causse Méjean. L’interprétation de ce sentier typique a été entièrement renouvelée ce printemps suite aux récentes découvertes scientifiques. Vous suivrez Kartsine, la goutte d’eau, qui vous embarquera pour un voyage dans les profondeurs du causse..

 

 

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Tout est chaos (1) 

En 1908, Paul Arnal, pasteur à Vébron et secrétaire général du Club Cévenol, remarquait ce site, nullement référencé dans les ouvrages de géographie. Cette cité de rochers lui faisait penser à une ville. En écho au chaos de Montpellier-le-Vieux, site comparable découvert 25 ans plus tôt par le grand explorateur des causses Édouard-Alfred Martel, Paul Arnal baptisait l’endroit du nom de « Nîmes-le-Vieux ». Un chaos désigne un ensemble désordonné de blocs rocheux de tailles variées. Ces blocs sont généralement issus de processus tels que l’érosion, la fragmentation, ou encore de mouvements tectoniques.

 

 

 

Les fantômes (2) 

Le paysage karstique se caractérise par des formations géologiques remarquables produites par l’érosion de l’eau, telles que les grottes et les gouffres. En s’infiltrant, l’eau dissout le calcaire ou la dolomie, creusant un vaste réseau souterrain avec des galeries pouvant s’étendre sur des kilomètres.
Ce phénomène, qui prend ici la forme de rochers fantomatiques, est désigné sous le nom de « karst sous couverture ». Ce processus a débuté il y a 100 millions d’années, bien avant que les gorges du Tarn, du Tarnon et de la Jonte ne se creusent.


 

L'eau invisible travailleuse (3) 

L’eau façonne le karst, et donc le paysage du causse. Si son écoulement souterrain est invisible, des indices en surface attestent de son action en profondeur. Avec le Tarn et la Jonte, le Tarnon est l’une des rivières qui ceinturent le causse Méjean. D’ici, on ne voit pas l’eau du Tarnon, car il se trouve plus bas dans la vallée. On peut néanmoins apprécier son oeuvre : une profonde entaille dans le plateau calcaire.
Cette incision a eu pour effet de faire descendre toujours plus bas le niveau de l’eau souterraine, entraînant une pente plus forte qui a accéléré l’érosion due à l’eau.

 

Le cause nourricier (4) 

Les grandes taches de verdure à la surface du causse sont des dolines. L’érosion par infiltration d’eau de pluie crée une dépression en forme de cuvette. Comme dans un entonnoir, le sol descend vers le fond, qui se remplit d’argiles capables de retenir l’eau.
Les territoires qui vous entourent, bien que naturels, ne sont pas tout à fait sauvages. Depuis des milliers d’années, les humains façonnent les causses en pratiquant l’agropastoralisme, une association entre le pâturage sur de grands espaces et l’agriculture, qui produit le fourrage et les céréales.
 

 

Une biodiversité singulière (5) 

Les milieux ouverts du causse accueillent une faune et une flore exceptionnelles. Citons le Monticole de roche, une espèce migratrice qui installe son nid dans une cavité rocheuse. Les rochers servent également d’abri aux chauves-souris, comme le Petit Murin. Sur les piliers rocheux, s'accrochent des plantes remarquables comme la Saxifrage des causses. Sur la dolomie, s’épanouissent l’Amélanchier et la Pédiculaire à toupet.


 

 

Course folle dans les souterrains (6) 

Pour faire face aux besoins en eau de qualité et gérer durablement la ressource, des études ont été menées de 2017 à 2020 dans le cadre d’un partenariat entre le Parc national, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et les spéléologues. Elles ont permis de suivre le cheminement des eaux souterraines sous le causse Méjean, de mieux connaître la structure du karst, ainsi que le débit et la qualité de ces eaux. Pour suivre le trajet de l’eau à travers le karst, l’expérience consiste à injecter un traceur coloré et à observer par où il ressortira. Le produit est inoffensif pour la santé et pour le milieu naturel.

 


 

Il est fortement déconseillé d’emmener votre chien sur ce sentier de découverte. 

 

 

Nîmes-le-Vieux s'offre une seconde jeunesse

 


 

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