L'herbier de référence du Parc national des Cévennes
Eté 1970. Max Debusche, Raymond Dejean, Jacques Lepart et toute l'équipe participant à la mission d'études de la création du Parc national des Cévennes sont sur le terrain.
Parmi leurs missions, la création d'un herbier sur la flore caractéristique du territoire.
Cet herbier contient aujourd'hui 1 653 échantillons de plantes vasculaires, et comporte 602 espèces, en majorité les plus communes (sur les 2 300 recensées sur le territoire).
Ces échantillons ont été collectés pour l'essentiel dans la zone cœur du Parc national des Cévennes. « Chaque échantillon porte une étiquette de bijoutier sur laquelle est inscrit un numéro qui figure sur le catalogue. Les échantillons d'une même espèce récoltés dans la même station sont regroupés à l'intérieur d'une pochette de papier fort, blanc, portant une étiquette à l'extérieur » : cette dernière mentionne famille, espèce, localité, date, et numéro d'étiquette.
Initialement, les échantillons ont été regroupés par familles, et rangés par grands types de secteur du Parc (Causse Méjean, plateau du Lingas, versant oriental et méridional du mont Lozère...).
En 2012, les pochettes contenues dans les liasses regroupant les plantes d'une même famille ont été triées pour être classées par genre et espèce. La nomenclature suit celle de la flore de P. Fournier.
Il a été entièrement numérisé en 2017 dans le cadre du réseau national des collections naturalistes (RECOLNAT).
En parallèle, un herbier de travail "contemporain" a été mis en place au Parc national des Cévennes et consolidé chaque année. Il contribue notamment à améliorer la connaissance d'un certain nombre de genre moins bien connus (épervières, ronces, églantiers, alchemilles....)...et à compléter l'herbier historique. L'ensemble de ces herbiers constitue une caution scientifique pour le catalogue de la flore vasculaire du Parc.
La transmission au musée du Gévaudan
L'herbier lui même a été conservé dans les archives du château jusqu'à aujourd'hui. Mais afin de garantir sa conservation, l’établissement public du Parc national des Cévennes vient de le confier au Musée du Gévaudan à Mende sous la forme d'un dépôt à long terme.
Le musée du Gévaudan, qui bénéficie déjà d’une expérience sur un fonds similaire (l'herbier de T. C. Prost), prendra en charge le délicat travail de restauration et de conservation de cet herbier précieux et très fragile.
Pour consulter librement l'herbier de référence du Parc national des Cévennes en version numérique :