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L’autoconsommation collective, un modèle local et solidaire

Institutionnel

 

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Les parcs nationaux sont par essence des territoires exceptionnels.  Les établissements publics assurant leur gestion ont pour mission première de  les préserver des atteintes susceptibles d'en altérer la diversité, la composition, l'aspect et l'évolution. Cette spécificité est déterminante dans l’élaboration d’une stratégie locale de transition énergétique. En ce sens, le Parc soutient les projets d’autoconsommation collective d’électricité solaire.

 

«Le territoire du Parc national des Cévennes représente environ 1% des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre de la région Occitanie et 9% de la capacité de stockage de carbone de la région », souligne Julien Brinet, chargé de mission transition énergétique au Parc. La préservation des «pompes à carbone » est donc la première contribution du territoire dans la lutte contre le changement climatique et le Parc national y contribue au travers de ses actions en matière de sylviculture durable, de protection des forêts anciennes, de préservation des prairies naturelles et des zones humides.

Accroître la production locale d’électricité

La loi d’accélération des énergies renouvelables et l’envolée des prix de l’électricité a mis en lumière un autre enjeu : accroître la production d’électricité solaire sur le territoire. La charte du Parc autorise l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments techniques, notamment agricoles. Elle le permet également sur les annexes non patrimoniales des bâtiments d’habitation.

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Enfin, l’installation de centrales solaires industrielles au sol est possible, uniquement en dehors du cœur du
bien inscrit
au patrimoine mondial de l’Unesco et sur des sites dégradés par l’activité humaine (anciennes décharges, anciens sites miniers), sous réserve d’impact limité sur les paysages et les espaces naturels. Mais le Parc souhaite avant tout soutenir des projets qui bénéficient directement aux habitants, entreprises et collectivités locales. En ce sens, il soutient les projets d’autoconsommation collective d’électricité solaire portés par plus de 16 communes du territoire et est en lien étroit avec le Syndicat des hautes vallées cévenoles (SHVC) qui en accompagne plusieurs dans cette démarche.

Un partage entre le producteur et le consommateur

L’autoconsommation collective permet de partager la production locale entre producteurs et consommateurs raccordés au réseau public de distribution à un prix inférieur ou égal à celui de l’électricité de réseau et stable pour une durée d’au moins 20 ans. Ce modèle est parfaitement compatible avec l’esprit de la charte du Parc : une production proportionnée aux besoins locaux qui permet d’accroître l’autonomie du territoire dans le respect des paysages et des patrimoines. Ces projets très participatifs permettent en outre de se réapproprier les questions énergétiques à l’échelle locale pour nourrir une réflexion et une mobilisation citoyenne plus globale autour d’une transition juste et efficace.

 

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Un projet initié par Saint-Michel de Dèze

 

La commune de Saint-Michel de Dèze qui disposait déjà d’une centrale photovoltaïque sur le toit de l’école envisageait de créer une centrale à l’échelle de la commune. Mais suite à un appel à manifestation d’intérêt lancé l’année dernière par la région Occitanie, le projet à rapidement dépassé les limites communales pour fédérer l’ensemble des collectivités se trouvant sur le territoire du SHVC et de la communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère autour d’un projet d’autoconsommation collective citoyenne. Une dizaine de réunions ont été organisées par le SHVC « Une vingtaine de communes sont intéressées. Techniquement, si la distance d’interconnexion entre un producteur et un consommateur était de 2 km, il est désormais possible d’utiliser les lignes électriques sur un diamètre de 20 km à vol d’oiseau », explique Jean-Luc Richter, chargé de mission transition énergétique au SHVC. « Les habitants intéressés pourraient prendre des parts à un collectif citoyen, qui pourrait être la SAS Cévennes durables, pour financer l’achat de panneaux photovoltaïques ».

 

 

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Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc de serres en valats. Son Grand angle s'intéresse au tourisme de demain et 4 pages spéciales sont consacrées aux animations estivales du Parc.

Vous pouvez le télécharger en cliquant ICI