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J’ai assisté à une curée de vautours

Agriculture
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Paysage du causse Méjean © Sofia Hallais - Parc national des Cévennes

 

Je m’appelle Sofia Halais, j’ai 17 ans et je suis actuellement en stage de première au sein du Parc national des Cévennes.


Durant mon stage j’ai observé une curée de vautours. Pour résumer, c’est le repas que prennent ces grands rapaces et cela ressemble à une mêlée comme au rugby !


 

Jusqu’à présent, il faut bien le reconnaître, je n’avais jamais entendu parler de curée de vautours. C’est la raison pour laquelle j’étais très heureuse d’apprendre que j’allais partir avec Juliette Outrebon, technicienne accueil et sensibilisation sur le causse Méjean pour en savoir un peu plus. C’est une chance, et je voudrais partager avec vous, ce que j’ai vu et appris.

 

Une journée de sensibilisation

 

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Les vautours fauves aux aguets sur un rocher © Sofia Hallais - PNC

 

Nous nous sommes rendus sur le causse Méjean et nous avons marché dans la forêt jusqu’à découvrir le charnier en contrebas. Le ciel était plutôt dégagé. 

L’objectif pour Juliette était d’accompagner une classe d'étudiants en BTS Agriculture, d'échanger avec eux sur les liens entre vautours et élevage et de répondre à leurs questions. Il y avait aussi des agents de la LPO (Ligne pour la Protection des Oiseaux) et Hervé Picq, technicien agri-environnement au Parc.

À notre arrivée, certains vautours fauves étaient déjà rassemblés sur un rocher et nous observaient. Ils avaient reconnu la voiture qui contenait leur nourriture. Ils sont restés postés ensemble un moment pendant que d’autres volaient dans le ciel en groupe, à bonne distance.

 

 

 

 

La curée 

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La curée des vautours fauves © Sofia Hallais - PNC

 

Après avoir écouté les instructions de la LPO concernant le charnier, nous nous sommes rendus sur un belvédère tandis qu’un agent de la LPO déposait les cadavres d’une brebis et d’un agneau récupérés chez un éleveur.

Ce fut très impressionnant, car les vautours se sont rassemblés autour et ont commencé à se faire concurrence, se battre, bondir pour accéder plus facilement à la nourriture en premier, tandis que d’autres restaient en retrait.

Au bout de quelques minutes on commençait à voir les carcasses. Après l’arrivée des vautours fauves, c’est au tour des vautours moines, facilement reconnaissables à leur couleur plus foncée, d’intervenir.

Et en quelques heures seulement les carcasses ont presque disparu ! Juliette nous disait que c'était un des avantages de ces curées : non seulement les services d'équarrissage industriels représentent un coût pour les éleveurs mais ils peuvent mettre plusieurs jours à faire disparaître les carcasses. 

 

 

4 espèces de vautours 

Après avoir bien mangé, les vautours fauves recouverts de sang se posent sur un rocher. Ils déploient leurs ailes pour les faire sécher, puis ils repartent.

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Séchage d'ailes © Sofia Hallais - PNC

 

Au cours de cette journée, j’ai appris beaucoup de choses sur les 4 espèces de vautours européens : 

  • le vautour fauve entre 2,40 et 2,70 m pour 7 à 11kg. C'est lui qui arrive en premier et qu'on peut voir le plus souvent dans le Parc. Il mange les parties molles ;

     

vautours fauves
Vautours fauves © Yannick Manche - Parc national des Cévennes

 

  • le vautour moine mesure 2,50 à 2,95 m pour un poids de 7 à 10kg ; Ils arrivent ensuite et raffolent des parties plus
    coriaces comme les tendons ;

 

Vautour moine
Vautour moine © Jean-Pïerre Malafosse - Parc national des Cévennes

 

  • le Vautour percnoptère mesure 1,60 m et pèse 2 à 2,5kg. Il arrive en troisième sur la curée. Il a un bec très fin ce qui lui permet de récupérer tous les petits morceaux dispersés.

 

Vautour percnoptere
Vautour percnoptère © Régis Descamps - Parc national des Cévennes

 

  • le Gypaète barbu, a quant à lui une envergure de 2,60 à 2,90 m pour un poids de 5 à 7kg. C'est un peu la "star" du Parc. Il arrive en dernier et se nourrit uniquement d’os !
     
Gypaète barbu
Gypaète barbu © Thomas Broussignac - Parc national des Cévennes

 

Les vautours sont des équarrisseurs naturels : ils font disparaître les cadavres des animaux en s’en nourrissant.

En conclusion, j’ai adoré observer les vautours de plus près et en apprendre davantage sur leur habitat et leur comportement. J’ai trouvé que la curée était très impressionnante et découvrir cela a été très instructif.

 

Pour en savoir plus :