« Le jour J, vous devrez être au minimum une équipe de 3 et vous aurez besoin d’une bêche, une houe, un sécateur, une massette, des piquets... », énumère Pierrick Gouhier, formateur et conseiller à Agroof, une entreprise spécialisée en agroforesterie. De conseils sont prodigués aux porteurs de projets avant la plantation de haies. « Le travail du sol en amont est primordial pour favoriser le développement des haies. Il est préférable de travailler le sol jusqu’à 80 cm de profondeur. Les conditions météo devront être favorables le jour de la plantation, il ne faut pas que les sols soient gorgés d’eau », explique Numa Faucherre, conseiller et formateur à Agroof.
En amont de la formation, chaque porteur de projet a reçu la visite d’un technicien pour effectuer un diagnostic de la parcelle qui recevra les plants afin d’identifier le lieu de la plantation, la longueur de la haie et les espèces. 23 essences d’arbres et d’arbustes locales ont été proposées : Alisier blanc, Aubépine, Noisetier, Aubépine, Sureau, Chèvrefeuille, Cornouiller, Pommier et Poirier sauvage, Sorbier...Des plants financés à 100 % par le Parc national. Ils seront livrés avec des piquets, des gaines de protection et des rouleaux de paillage biodégradable. Une démonstration pour l’utilisation de chacun de ces matériaux a été effectuée par les deux techniciens.
Des haies multifonctionnelles
Outre le souhait de favoriser la venue de pollinisateurs sur leurs parcelles, les porteurs de projets poursuivent plusieurs objectifs en plantant des haies : faire de l’ombre à des cultures, couper le vent, stabiliser des terrasses, aménager des éboulis...
Maraîchère à Bédouès-Cocurès, Laurence plantera 250 m de haies afin « de faire de l’ombre à certains légumes en période chaude comme les blettes, les salades, le fenouil….et protéger mes poules pondeuses des vents dominants en hiver ».
A Alzon, Xavier a un projet de verger en polyculture, « le but est d’avoir un maximum de diversité d’essences que ce soit dans le verger et dans son environnement proche afin d’avoir un étalement de la production dans le temps». Les arbres et arbustes seront plantés au mois de janvier. C’est un chantier qui demande de la main d’œuvre. Selon Numa « l’important est d’effectuer la plantation dans un temps de convivialité, c’est toujours un moment symbolique de planter des arbres ». Et d’en déguster les premiers fruits aussi !