Après un intérim de plusieurs mois effectué par Laurence Dayet, directrice adjointe, Anne Legile a pris ses fonctions de directrice de l’établissement public du Parc national le 5 janvier.
Agronome de formation, ingénieur en chef des ponts et des eaux et forêts, Anne Legile n’est pas arrivée au Parc national des Cévennes « par hasard ». L’ensemble de son parcours professionnel reflète son choix de travailler au service du développement équilibré des territoires ruraux, de façon à concilier activités économiques, notamment agricoles, et préservation des ressources naturelles.
Originaire d’un département rural, la Meuse, elle commence sa carrière en tant que formatrice en lycée agricole et enseigne pendant 8 ans. Convaincue de la nécessité d’évoluer vers de nouveaux modes de production agricole, elle organise un voyage d’étude en Lozère afin d’enrichir les références de ses élèves en la matière. C’est à cette occasion qu’elle découvre le Parc national des Cévennes et ses activités. Elle est séduite par ce Parc habité, précurseur des démarches de développement durable.
Après une seconde phase d’études, elle fait le choix de l’international et va passer cinq ans au Cameroun. Dans la province du Nord où elle travaille en appui aux producteurs, 40% du territoire est en zones protégées ou cynégétiques. Dans ce contexte de ressources rares ou fragiles elle contribue à la promotion de l’agro-écologie.
Depuis 2007, elle était chef de projets au sein de la division Agriculture, Développement Rural et Biodiversité de l’Agence française de développement. Elle y a développé ses compétences en termes d’ingénierie technique et financière, gestion de projets et dialogue politique.
Nommée par arrêté ministériel du 2 novembre 2015 à la tête du Parc national des Cévennes, Anne Legile va pouvoir mobiliser son expérience au service d’un territoire exceptionnel et de ses patrimoines naturel et culturel qu’il est nécessaire de préserver.
Préserver mais non « sanctuariser ». Le Parc national est habité, et ses paysages magnifiques ont souvent été façonnés par l’Homme. L’évolution du territoire dépendra de la poursuite de ces activités et de la manière dont elles seront conduites. La Charte, approuvée par décret en 2013, traduit ce projet collectif du Parc et des communes qui y ont adhéré. Anne Legile s’y inscrit pleinement et espère que 2016 verra l’adhésion de nouvelles communes à la Charte afin de renforcer, grâce à l’accompagnement du Parc, leurs actions en matière de développement durable.
