Une ressource diversifiée
Près de la moitié de la surface forestière est couverte de hêtres, de chênes et de sapins.
Le hêtre est essentiellement exploité comme bois de chauffage, commercialisé sous forme de bûches.
La valorisation du chêne est beaucoup plus faible, même s’il est recherché comme bois de chauffage, car il est plus difficile d’accès (fortes pentes, sols secs abandonnés par l’agriculture).
Le châtaignier occupe 15 % de la surface forestière. À la suite de l’exode rural, si quelques vergers ont été restaurés, la grande majorité a évolué en forêt ne faisant l’objet d’aucune gestion forestière. Les conditions sont, en effet, très contraignantes : bois de faible qualité, morcellement de la propriété, accessibilité limitée… Si bien qu’une grande partie des peuplements dépérissent.
Toutefois, une petite activité locale de valorisation du châtaignier existe : bois de chauffage, fabrication de piquets de clôture… Dans certains cas, l’exploitant forestier peut sortir des grumes pour réaliser des éléments de charpente ou des parquets.
Les résineux couvrent un peu moins de 40% de la surface forestière. Une majorité des peuplements de sapins actuels ont été plantés, lors des reboisements. Quelques exemples d’essences replantés : pins noirs, douglas, mélèze, épicéas et sapins. Ces résineux donnent des produits intéressants, valorisés en bois de construction, caisserie ou palettes.
Des conditions d’exploitation contraignantes
Les conditions d’exploitation forestière dans le Parc national sont difficiles, notamment du fait du morcellement de la propriété et des reliefs marqués. De plus, le petit gabarit du réseau public routier rend de nombreux secteurs inaccessibles aux grumiers. Des expériences de recours à des techniques alternatives de débardage, comme le câble, sont menées.
Le Parc national travaille aussi à des projets de création de pistes forestières pour faciliter l’accès aux forêts, tout en tenant compte des enjeux environnementaux et paysagers.
L’approvisionnement de la filière bois
Les forêts du Parc national alimentent la filière bois régionale et celle du Massif central.
Près de la moitié de la récolte est constituée de bois d’œuvre, essentiellement de résineux, un bois de qualité, utilisable en menuiserie, charpenterie ou pour la caisserie et le coffrage.
Le bois d’industrie représente 30 à 40 % des ventes et alimente principalement deux grosses unités de transformation en pâte à papier situées à Tarascon (13) et Saint-Gaudens (31).
Enfin la ressource exploitée pour alimenter la filière bois-énergie tend à augmenter avec le développement des installations de chaufferies bois (petites unités individuelles ou collectives, usine de cogénération de Mende).
Une activité génératrice d’emploi
La majorité des coupes forestières sont réalisées par des entreprises locales qui interviennent pour leur propre compte ou en sous-traitance. Plusieurs unités de sciage se trouvent sur le territoire ou à proximité. Elles transforment essentiellement du bois d’œuvre de résineux issu des forêts locales mais pour combler les manques, elles achètent également du bois en provenance de départements limitrophes.
En 2008, les scieries de Lozère ont entré 290 000 m3 de bois rond pour une récolte départementale de bois d’œuvre de 168 000 de m3. Ce déficit d’approvisionnement local est important pour le bois d’œuvre feuillu, notamment pour le châtaignier : celui-ci souffre d’un déficit de qualité et l’essentiel des châtaigneraies sont des petites propriétés sans gestion sylvicole.
La filière bois est également constituée d’entreprises de « 2e transformation », qui utilisent du bois déjà scié pour la fabrication de meubles, menuiseries et de bois construction, essentiellement artisanales.