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Le Parc national est caractérisé par la diversité de ses paysages. C’est le résultat d’une alchimie réussie entre des caractéristiques physiques, liées à l’influence de la géologie, du climat et du relief, et l’histoire de ce territoire et de ses hommes.

Des paysages hérités de l’histoire

L’histoire des Cévennes est faite de l’esprit de résistance et de l’identité qui s’est forgée durant la longue et tragique période de répression de la Réforme. Elle est faite également de la culture millénaire du grand verger de châtaigniers et du pastoralisme, ainsi que des épopées plus récentes de la soie, des mines et de l’industrie, et de l’abandon progressif des terres ensuite. 

Les racines historiques anciennes

Les Cévennes et Causses connaissent dès la préhistoire les premières formes d’agro-pastoralisme. Le mystère des grands mégalithes des hautes terres et l’énigme de l’origine de leurs immenses prairies steppiques datent de cette époque. Pendant l’époque gallo-romaine, les anciens oppidums sont délaissés au profit de sites plus proches des terres agricoles et des voies de communication. 

 Le Moyen Age 

Les vergers de châtaigniers introduits par les Romains sont très largement étendus pour subvenir au besoin d’une population rurale en pleine croissance. Cette « civilisation du châtaignier » semble bien en place en Cévennes dès le XIe siècle. Elle se développe jusqu’au début du XIVe siècle.

Dès la deuxième moitié du XIe siècle, le territoire connaît une expansion des seigneuries monastiques. Des travaux de défrichement sont alors engagés sur les hautes terres pour étendre les pâturages. Les moines, aidés des bergers, ouvrent leurs herbages à la transhumance des troupeaux des plaines languedociennes. 

L’époque moderne : du XVIe au XVIIIe siècle

L’histoire de la résistance au pouvoir de l’Etat pour la liberté de conscience, celle des temps de grande foi, de persécutions et d’affrontements est l’élément central de cette période. Elle est le fondement de l’identité cévenole protestante. Le paysage en  garde des traces sombres et lumineuses. Les lieux d’assemblée, les pierres et les arbres des prophètes, les grottes des camisards, les lieux de drame jalonnent les paysages sauvages et les villages de toutes les vallées et de tous les sommets.

Parallèlement à ces événements dramatiques, l’économie vivrière rurale s’organise. Les paysages de la châtaigneraie cévenole et des herbages d’altitude sont confortés.

Les grandes mutations du paysage du XVIIIe au début du XXe siècle

Avec la sériciculture, les Cévennes vont connaître une apogée démographique et économique qui restera dans les mémoires comme un véritable âge d’or. Le grand mouvement de construction et d’aménagement du terroir lié à cette nouvelle agriculture va durablement transformer le paysage cévenol. L’architecture est modifiée, de nouvelles terrasses sont construites, des centaines d’usines à soie voient le jour.


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