Matorrals, landes et fruticées
D’origine espagnole, le mot matorral désigne des buissons dominés par des arbrisseaux et des arbustes à feuillage persistant, et situés aux étages méditerranéens. En dehors de ces zones, on parle de landes et de fruticées : les premières sont dominées par des arbrisseaux et les secondes par des arbustes.
Buis et genévriers sur les causses et les cans
Le chêne vert, la filaire à larges feuilles et le pistachier térébinthe sont typiques des basses Cévennes calcaires. Plus haut, dans les zones sèches, c’est le règne des fruticées à buis, genévrier commun ou à amélanchier. Dans les zones fraîches, on trouve le prunellier, l’aubépine et les rosiers sauvages. Les plateaux des Causses et des Cans sont de plus en plus embroussaillés par le buis, le genévrier et les rosacées, notamment à cause du déclin du pâturage.
Les pentes colorées des Cévennes siliceuses
Dans les vallées cévenoles, jusqu’à 700 m d’altitude, cistacées (cistes…), fabacées (genêts…), éricacées (bruyère cendrée et callune), bruyère arborescente et chêne vert se partagent l’espace. Plus haut, ce sont des buissons et des lisières de fougères aigle, de genêts à balai ou de ronces. La callune s’étend entre 700 m et 1 600 m, tout comme la myrtille dans les secteurs plus froids. Le genêt purgatif se déploie entre 650 m et 1 450 m d’altitude.
Le nécessaire maintien des activités pastorales
Ces milieux buissonnants occupent en surface un quart du mont Lozère, un cinquième des vallées cévenoles et du causse Méjean, et un sixième de l’Aigoual. La plupart des formations buissonnantes sont dites « secondaires », c’est-à-dire liées à l’intervention de l’homme et des troupeaux. Leur préservation nécessite le maintien d’activités pastorales, comme le pâturage, le brûlage dirigé ou écobuage, le gyrobroyage ou encore la coupe d’arbustes.