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 © Natacha Maltaverne - PNC

 

Les scolaires s’intéressent eux aussi de près aux pollinisateurs. Cet automne, les élèves de 3ème du collège de Florac ont aidé une maraîchère à construire son projet de haie.

 

Maraîchère à Bédouès depuis 2017 en Agriculture Bio et bénéficiaire de la marque Esprit parc national, Laurence Bourry souhaite implanter une troisième haie sur son exploitation. Plantée en janvier dernier, une première haie de 80 m permettra de masquer la vue sur ses poulaillers qui abritent quelques 240 poules pondeuses. La seconde s’étend au milieu d’une parcelle potagère et a pour objectif d’apporter un peu d’ombre aux légumes en été.

C’est en contrebas de cette parcelle, dans un petit fossé, que Laurence souhaite implanter cette nouvelle haie qui aura pour fonction de briser le vent. Pour l’aider à la concevoir, dans le cadre du cours de SVT (Sciences et Vie de la Terre), les élèves de 3ème du collège de Florac se sont glissés dans la peau d’éthnobotanistes, de paysagistes, maraîchers, écologues, et d’agents du Parc.

Leur mission : concevoir une haie mêlant des arbres et arbustes adaptés au type du sol en précisant sa hauteur et sa densité, en sachant que la haie doit être composée de plusieurs essences et qu’elle doit parfaitement s’intégrer dans le paysage. « C’est complexe de concevoir une haie avec des critères aussi stricts », lance Jules.

 

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© Natacha Maltaverne - PNC

Munis de cartes géologiques, de fiches techniques présentant les différents types de haies et de strates ainsi que les caractéristiques et la floraison de toute une liste d’arbres et arbustes, les élèves auront planché pendant près d’1h30 avant de faire leurs propositions, schémas à l’appui.

« Nous proposons une haie de 66 mètres composée de 61 plants bien adaptés au sol schisteux et calcaire pour réaliser une haie à la fois brise vent et gourmande en forme d’escalier pour varier sa hauteur », expliquent Thalie et Thibault.

« Nous avons choisis de planter de l’ Aubépine, du Poirier et du Pommier tous les 6 mètres. A chaque extrémité de la haie il y aura un arbre de plus grande taille : le Saule Marsault. Tous les mètres, entre chaque arbre, nous insérerons des arbustes.

Nous avons sélectionné le Fusain d’Europe, le Sureau Noir, le Cérisier de Sainte Lucie, le Noisetier et le Rosier des chiens pour son côté esthétique. La floraison de ces arbustes s’étale de janvier à fin juillet », terminent les élèves.

Un peu plus linéaire, la haie du second groupe d’élèves était notamment composée de Cornouiller mâle, de Nerprun purgatif, de Chèvrefeuille et de Cognassier car « la pâte de coing, c’est super bon ».

Laurence Bourry semblait plutôt satisfaite et a promis aux élèves de faire un mix des deux propositions en supprimant toutefois le Rosier des chiens et le Nerprun car « ces arbustes sont piquants ». La plantation est prévue en janvier. Des élèves se sont déjà portés volontaires pour venir entretenir les poiriers !

Elle a dit…

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Marie Lion, enseignante en éducation à l’environnement et au développement durable au Parc

Le programme de S.V.T. est spiralaire, ce qui signifie que d'années en années, les élèves approfondissent les mêmes notions comme le fonctionnement écosystémique, la gestion des ressources naturelles à différentes échelles, la biodiversité...

Par exemple, la notion de réhabilitation des écosystèmes par l'Homme est particulièrement abordée au niveau 3ème. L'enjeu complexe d'une plantation de haie mellifère nous a donc fait opter pour cette sortie. De plus, les élèves de 3ème sont confrontés à un choix d'orientation, et nous cherchons à provoquer le maximum de rencontres avec des professionnels.

 

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 Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc "De serres en valats". Son Grand angle vous permettra de découvrir les actions mises en place par l'établissement public dans le cadre du programme pollinisateurs. Vous pouvez le télécharger sur notre site en cliquant sur ce lien.

 

 

Pour aller plus loin: 


Source URL: https://cevennes-parcnational.fr/actualites/les-collegiens-dans-la-peau-de-specialistes