Le 24 janvier, les restes d'une quinzaine de lucanes cerf-volants et de capricornes sont découverts dans des rochers près du Tarn.
L’hiver, l'observation de la faune et de la flore se fait plus rare. Beaucoup d’espèces sont au repos, cachées ; certaines hivernent, comme les chauves-souris ; d'autres ne sont pas encore nées (pontes d’insectes…) ; d'autres - des oiseaux - enfin sont parties vers d'autres horizons au climat plus doux. Les agents du Parc national s’intéressent alors davantage aux mousses ou aux lichens qui restent visibles toute l’année, ou aux traces et indices de présence laissés par certains animaux… La découverte des restes de gros insectes, le 24 janvier, les surpend, pour le moins...
Qui a bien pu capturer et décortiquer aussi méticuleusement ces coléoptères de belle taille ? Le lucane cerf-volant et le grand capricorne dépendent étroitement des vieilles chênaies ; leurs larves se nourrissent de bois mort dans le tronc et les grosses branches pour le grand capricorne, et sur les vieilles racines pour le lucane. Ces espèces ne volent qu’à la belle saison, par les chaudes journées d’été. Le « crime » a donc eu lieu il y a plusieurs mois. Le coupable pourrait-il être un petit rapace comme le faucon crécerelle? Le mystère n’est toujours pas élucidé à ce jour...
Ces observationsqui concernent des espèces protégées et liées aux vieux arbres, sur la commune de Gorges du Tarn-Causses, auront enrichi les bases de données de l'établissement. Et peut-être permettront-elles de mettre au jour une nouvelle espèce pour le Parc national ? Les lucanes découverts seront prochainement identifiés précisément par des spécialistes pour déterminer s’il s’agit uniquement du lucane cerf-volant.
Affaire à suivre donc...