Le Parc national et l'Office national des forêts ont consacré la journée du 18 mai à un séminaire sur les arbres d’intérêt écologique, qui s'est tenu au Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère. Les deux établissements publics souhaitent en effet élaborer une politique commune de préservation des arbres d'intérêt écologique dans les forêts publiques gérées par l'ONF, qui représentent 50 % des forêts du coeur du Parc national. Ces arbres sont l’une des échelles de la trame de vieux bois. Reliés entre eux, les arbres d’intérêt écologique, les îlots de sénescence et les réserves forestières favorisent le développement et la conservation d’une biodiversité parfois fragile.
Le matin, Laurent Larrieu (INRA/CRPF), Thomas Barnouin (ONF) et Emeric Sulmont (PnC) sont intervenus dans la salle polyvalente de la commune sur les fonctions assurées par les arbres d’intérêt écologique dans l’écosystème forestier. L’après-midi, les participants ont arpenté la forêt domaniale du Bougès et échangé autour de cas concrets.
En forêt, il arrive d'observer de très gros et vieux arbres, des arbres morts encore sur pied ou tombés au sol, ou encore des arbres porteurs de singularités comme des cavités, des fentes, des écorces décollées, des champignons... Ces arbres abritent de nombreuses espèces forestières. Sous nos climats, le quart d'entre elles sont directement dépendantes de la présence de bois mort.
D’autres, protégées ou non, sont liées à des habitats très particuliers : c’est le cas d’Anacamptodon splachnoides, une mousse présente uniquement sur les débordements des cavités temporairement remplies d’eau. La préservation des arbres d’intérêt écologique au moment des coupes forestières permet de protéger une biodiversité forestière variée. Celle-ci contribue au bon fonctionnement de l’écosystème forestier.