Le 13 novembre, lors de la séance du Conseil d’administration (CA) du Parc, les administrateurs ont approuvé la reconduction de la charte actuelle du territoire, assortie de recommandations.
Cette année a été une étape clé pour le Parc national. Elle a en effet été marquée par l’évaluation finale de la mise en oeuvre de sa charte. Co-construite avec les acteurs du territoire, approuvée en 2013 et adoptée par 114 communes, elle définit le projet de territoire pour une durée de 15 ans. À l’issue de cette période, son évaluation doit permettre d’analyser le travail accompli par rapport aux attentes et ambitions de cette feuille de route ainsi que ses effets sur le territoire afin de se prononcer sur son avenir : une révision de toute ou partie de la charte, des modifications ou sa reconduction. Afin d’apporter des éclairages indispensables aux administrateurs pour leur prise de décision, un groupe de travail interne associant les instances de l’établissement public a construit un référentiel d’évaluation.
Ce sont 4 grandes questions d’évaluation qui ont été posées :
◗ En quoi la mise en œuvre de la charte a permis l’amélioration de la connaissance et de la préservation de la biodiversité du Parc national ?
◗ Comment les partenaires de la charte ont-ils fait vivre l’ambition d’une culture vivante et partagée ?
◗ Comment les partenaires de la charte ont-ils engagé une démarche collective de développement durable ?
◗ En quoi la mise en œuvre de la charte a t-elle permis une intégration harmonieuse de la vie contemporaine sur le territoire respectueuse du caractère du Parc ?
Une vaste enquête
Pour répondre à ces questions, 17 critères de réussite ont été définis et mesurés à partir des données quantitatives et qualitatives collectées et traitées par le bureau d’étude indépendant, BRL Ingéniérie (BRLi), sélectionné suite à un appel d’offre lancé en fin 2024. Les critères retenus ont porté sur l’état de conservation de la biodiversité, le maintien du pastoralisme, la naturalité des forêts, la gestion durable de la ressource en eau, l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, l’éducation à l’environnement ou l’engagement des communes.
Tout au long de cette année, un travail d’enquête et d’échanges avec les acteurs et partenaires de l’établissement a été réalisé par BRLi. Deux enquêtes en ligne ont été diffusées auprès des agents et des instances de l’établissement public ainsi que des élus, des socioprofessionnels et des organismes publics. Trois réunions à destination des élus se sont déroulées au Vigan, au Collet de Dèze et à Florac. Trois ateliers thématiques ont également été organisés. Enfin, une quarantaine d’entretiens ont été menés avec les agents, des membres des instances et les principaux partenaires de la charte.
Une charte toujours pertinente
Dans son rapport d’évaluation finale, le cabinet spécialisé conclut que « la charte actuelle du Parc national est toujours pertinente. Les quatre grandes ambitions d’une mobilisation pour l’excellence écologique, d’une culture vivante et partagée, source de cohésion sociale et territoriale, d’un développement économique valorisant les patrimoines et d’une intégration harmonieuse de la vie contemporaine dans les paysages cévenols et caussenards, constituent toujours la vision fédératrice du territoire, partagée par les acteurs locaux rencontrés ».
Il pointe également que, « des limites ont été identifiées dans sa mise en œuvre et dans ses effets face aux pressions grandissantes sur les ressources en raison du changement climatique et de l’évolution des activités humaines ». En ce sens, des recommandations, travaillées avec les instances de l’établissement, sont formulées afin d’améliorer la mise en œuvre du projet de territoire. Elles portent sur l’amélioration du déploiement collectif du projet de territoire, l’atteinte de l’équilibre entre préservation et développement durable ainsi que l’accompagnement de l’adaptabilité du territoire face à un contexte en mutation, particulièrement lié au changement climatique.
Les administrateurs ont approuvé la reconduction de la charte actuelle du territoire pour une durée de 15 ans. Elle sera assortie de recommandations rédigées sur la base des préconisations de BRLi, du Conseil scientifique (CS), du Conseil économique social et culturel ( CESC) et du CA. Ces recommandations feront l’objet d’un vote lors d’un CA exceptionnel qui se déroulera en janvier 2026.