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Julie et Hervé Michel, un nouveau souffle pour le gîte Aire de Côte

Tourisme
DSEV
© NM-PNC

 

En novembre dernier, l’établissement public a lancé un appel à candidatures pour recruter les futurs gérants du gîte Aire de Côte. Cinq candidatures ont été reçues par l’établissement et le jury a sélectionné Julie et Hervé Michel. Ils bénéficient d’une solide expérience en matière de création et de gestion d’éco-lieux. Rencontre.


« Nous avons découvert l’annonce par hasard sur Facebook à un moment où nous réfléchissions à l’évolution de notre activité en Ariège. Une visite du gîte Aire de Côte était prévue 3 jours plus tard, nous y sommes allés. Le site correspondait parfaitement à nos besoins », expliquent Julie et Hervé Michel. Avant de poser leurs valises à Bassurels, le couple, qui a 6 enfants, a résidé durant 8 ans en Ariège où il a fondé l’ éco-domaine du Cap del Pouech au Mas-d’Azil. Julie et Hervé en avaient déjà créé un premier dans les Alpes. 

L’éco-domaine était destiné à l’accueil touristique avec la possibilité d’effectuer des balades en ânes mais pas uniquement. « Nous nous sommes orientés vers la paysannerie. Je suis fils de paysan et mon père était un pionnier de l’agriculture bio dans les années 1970. Nous nous sommes lancés dans l’élevage de chèvres et j’ai créé une fromagerie », raconte Hervé. Par ailleurs, depuis plus de 20 ans, Julie et Hervé exercent la médecine traditionnelle tibétaine et sont très investis dans le domaine culturel. Santé, bien-être et nature sont au coeur de leur philosophie.

Un choix de vie qui tranche avec le parcours professionnel initial d’Hervé. Il a en effet débuté sa carrière dans l’hôtellerie de luxe au niveau international. « C’est aux antipodes de ce que je souhaite vivre aujourd’hui – développer une hôtellerie durable et exemplaire en matière d’écologie et d’éthique – mais cela m’a permis d’avoir une expérience poussée dans ce domaine ».


Un autre tourisme


En raison de la disponibilité de la ressource en eau, le gîte fonctionnera en mode sobre. « En Ariège, nous avons aussi connu des sécheresses, donc nous sommes très sensibles aux questions d’économie d’énergie et d’eau ainsi qu’ à la façon d’accueillir les visiteurs dans ce contexte. Nous souhaitons montrer qu’un tourisme plus respectueux de l’environnement est possible. Les toilettes sèches ne doivent pas être vues comme quelque chose de contraignant mais d’innovant », explique Julie. Au niveau de l’accueil, pour avoir effectué une randonnée de 4 mois avec des ânes entre le nord de l’Italie et la région toulousaine, le couple estime être tout à fait à même d’identifier les besoins des randonneurs. « À Aire de Côte, la météo peut-être capricieuse, nous apporterons de la sécurité et du confort », promet Julie.


Pour ce qui est de la restauration, les gérants misent sur la production locale et souhaitent concocter une nourriture adaptée aux randonneurs. Ils comptent également, de part leurs compétences diverses, mettre à profit la salle d’activité à un public plus large afin que le gîte ne soit pas uniquement une structure touristique saisonnière mais un site accueillant un public beaucoup plus large, favorisant ainsi la rencontre. « Ce sera un lieu atypique et nous espérons pouvoir contenter tout le monde ».

 

 

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Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc de serres en valats. Son Grand angle s'intéresse aux impacts potentiels du changement climatique sur la forêt.

Vous pouvez le télécharger en cliquant ICI